En début d’année nous vous présentions le Crosscall Odyssey, smartphone référence du constructeur français positionné sur le marché de l’outdoor. Il s’agissait alors d’un bon modèle, surtout au regard de ce qui faisait sa spécialité : la résistance, se démarquant également par son esthétique très travaillée, surtout pour ce genre de smartphone. Pourtant, l’Odyssey avait un gros défaut : sa partie hardware et la version d’Android qui l’accompagnait : une vieille 4.0 (Ice Cream Sandwich) à laquelle s’ajoutait de nombreux bugs, également remarqués par les utilisateurs qui n’ont pas manqués de commenter notre test. Bien sûr, il s’agit à l’heure actuelle d’un modèle ancien et par ailleurs il a déjà trouvé son successeur dans l’Odyssey+ gonflé de 256 Mo de RAM, d’un processeur quad core et de Jelly Bean qui vient prendre la place d’ICS.

A la découverte du Caterpillar Cat S50

Aujourd’hui, l’équipe a le plaisir de vous présenter une alternative tournée vers plus de puissance tout en gardant des caractéristiques de résistance sur-développées, alternative qui prend forme sous le nouveau modèle de la marque Catphone : le S 50.

Les Catphones ont souvent eu la réputation (justifiée) de proposer des modèles trop tournés vers leur spécialité, au détriment du reste et notamment des performances du smartphone, un peu à la manière de l’Odyssey que nous testions à l’époque de chez Crosscall. Le S 50 vient détruire cette idée reçue avec plus de ressources dans le ventre, au grand plaisir de l’utilisateur qui pourra enfin disposer d’un appareil résistant ET performant en y mettant le prix, évidemment.

Voyons maintenant ce qu’il en est en pratique…

Packaging du portable :

Chez Cat on ne fait pas dans la dentelle et on le revendique dès le premier contact avec un packaging très minimaliste, brut de décoffrage et… Jaune ! A l’intérieur pas de surprises : le smartphone, un manuel et le dispositif de chargement. On aurait pas été contre un petit kit main-libre mais c’est un choix de la marque qu’on respecte quand même. Un allé simple vers l’essentiel qui tranche avec son confrère de chez Crosscall lui qui n’avait pas manqué de proposer dans son packaging un mousqueton-boussole-tournevis…

Design/Finitions  :

Autant le dire, quand on a affaire à une smartphone de la gamme des tout terrains, on ne s’attend pas spécialement à ce que le design soit une priorité pour le constructeur. L’Odyssey autant que l’Odyssey+ nous avait largement démontré le contraire et aujourd’hui c’est le S 50 qui s’en charge. Moins travaillé que l’Odyssey+, le design du cat s 50 se veut quand même à l’image de la marque avec un code couleur et matériel relatif aux chantiers, à l’industrie : Vis Torx qui maintiennent le support, rebords couleur métal et angles chanfreinés en plastique durci qui donnent au smartphone cet effet blindé tout en restant discret et sobre. Au dos, on retrouve le logo de la marque de manière imposante couleur métal brillant sur fond noir en plastique durci, décoré de rainures en forme d’alvéoles un peu à la manière du B15 Q. Le design du S 50 pourrait même être simplement résumé à une version adaptée de celui du B15 Q pour un format plus grand. En haut, le capteur photo entouré d’un hexagone métallique à côté duquel se trouve le flash led. Plus bas se trouve le haut parleur isolé, pour retenir les infiltrations d’eau.

Sur les côtés on retrouve les fameuses vis torx, les entrées SIM et carte SD d’un côté, Micro-USB de l’autre, toutes trois recouvertes d’un capot pour isoler les ports. Viennent s’ajouter les boutons de volumes et le raccourci d’appareil photo sur le côté droit, celui du verrouillage de l’écran du côté gauche. Sur le haut, l’entrée pour le casque audio elle aussi recouverte d’un capot d’isolation. Enfin, la face avant bien loin du concept borderless de certains smartphones, arbore le haut-parleur et le micro isolés eux-aussi, le logo en haut à gauche et le label MIL SPEC à droite en dessous duquel se trouve le capteur photo interne. Au final, on se retrouve avec un design qui mine de rien a été bien mûri par l’équipe technique de chez CAT, tout pour rappeler à qui s’adresse ce type de produit, les travailleurs manuels entre autre.

Performances :

Clairement, si le point négatif de la gamme des Catphones avait pointé le bout de son nez du côté des performances des appareils peu chargés en l qui étaient disons-le presque médiocres, CAT a mis les bouchées double avec son dernier né, en proposant en plus de ses caractéristiques résistantes sur le plan physique, une partie hardware très solide avec notamment 2 Go de RAM et le fameux QuadCore Snapdragon 400 cadencé à 1,2 GHz en guise de moteur. Complété par la version récente d’Android 4.4.2 (KitKat), c’est presque un sans faute de la part du S 50 par rapport à son cousin de chez CrossCall. Au banc d’essai : pas de surprises, on obtient des scores tout à fait digne d’un smartphone moyen de gamme actuel, se plaçant juste en dessous de l’Asus Zenfone 5 avec un score supérieur à 18000, de quoi le placer en tête des smartphones durcis les plus performants.

Expérience de l’utilisateur :

Voici une section importante, notamment pour ce genre de produit pas forcément très ergonomique à l’utilisation mais qui maximise son intérêt vers ses propriétés résistantes. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas un smartphone conçu pour toutes les mains. Son épaisseur combinée à son grand écran ne rendent pas sont utilisation très naturelle, même pour mes grandes mains déjà habituées à une dalle 4,7 pouces au quotidien. Par ailleurs, ses boutons sont assez mal placés. Le bouton de mise en veille de l’appareil placé exactement au milieu du côté gauche implique un déverrouillage avec le majeur. Une habitude à prendre certes, mais ce n’était pas un choix judicieux de la marque qui aurait pu le placer plus haut de manière à permettre le déverrouillage avec l’index. De la même manière on pourrait critiquer l’emplacement des boutons de volumes qui entourent le raccourci vers le mode torche du S 50 (allume le flash en restant appuyé sur le bouton). Le fait qu’ils soient relativement plats et trop rapprochés empêche de faire une véritable distinction entre les trois boutons qui oblige l’utilisateur à regarder là où il place ses doigts à chaque fois pour ne pas faire une mauvais manipulation. Enfin, on pourrait rajouter que les caractéristiques de résistance accrues du smartphone contribuent à rendre l’expérience de l’utilisateur plus agréable, procurant un sentiment de sécurité (d’invincibilité) envers son smartphone, qui ne craint (presque) rien…

La dernière remarque que nous ferons du côté de l’expérience de l’utilisateur concerne la batterie du CAT S 50 : puissante oui, amovible : pas vraiment si l’on ne dispose pas des outils nécessaires et le temps pour dévisser le capot de l’appareil qui se targue de ses vis Torx. Au moins Crosscall avaient pris soin eux, de fournir le matériel nécessaire au démontage du capot de l’Odyssey. D’ailleurs on peut dire que cela est une norme aujourd’hui de pouvoir avoir une batterie amovible quand on peut voir les derniers avis sur les derniers portables comme sur ce site : https://www.tourneenboucle.com/high-tech/smartphone

Conclusion :

CAT signe à travers son S 50, à la fois une relève de qualité pour le B15 Q et à la fois une avancée dans le monde sur smartphone baroudeur, résistant, durci (appelez-le comme vous voulez) en tirant les différentes facettes de qui fait la polyvalence de cette gamme vers le haut tout en préservant les caractéristiques de résistance à leur maximum étant donné la présence d’un écran tactile. Le S 50 apporte une nette progression dans le domaine du hardware de cette gamme, domaine pour lequel il y a encore beaucoup à faire. On peut donc dire que le dernier né de chez CAT s’impose comme la référence du moment dans cette catégorie même si on lui trouve encore des défauts, qu’ils soient tournés vers son ergonomie ou sa puissance trop dans la moyenne de ce qui se fait aujourd’hui.

Les points forts :

  • Résistance globale du smartphone (certifications IP 67 et MIL SPEC 810 G)
  • Utilisation de l’écran possible avec doigts mouillés (mais pas trop).
  • Enfin un smartphone baroudeur avec une partie hardware correcte
  • Le bouton raccourci vers le mode lampe torche
  • Finitions sympas dans le thème CATERPILAR
  • Autonomie
  • Réseau 4G !

Les points faibles :

  • Ergonomie physique
  • Puissance qui manque encore un peu de panache
  • Batterie inamovible
  • Le prix
  • On aurait aimé une certification IP68

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