Quand on parle de sécurité informatique, les termes de VPN et de pare-feu reviennent souvent. Mais il est parfois difficile d’y voir clair et de déterminer les rôles et le fonctionnement de chacun. Alors, pour y voir plus clair et savoir quelle est la différence entre un pare-feu et un VPN, une mise au point s’impose. 

Qu’est-ce qu’un VPN ?

Le terme VPN est l’acronyme de Virtual Private Network, qui signifie, en français, réseau virtuel privé. Un VPN agit comme un tunnel sécurisé dans lequel transitent les données qui circulent entre l’ordinateur qu’il protège et le réseau internet. Les données sortantes et entrantes sont encodées par un protocole de cryptage. De cette manière, les données personnelles de l’utilisateur ne peuvent être captées et l’adresse de connexion protégée


Qu’est-ce qu’un pare-feu ?

Le pare-feu, quant à lui, est un logiciel qui permet d’assurer la sécurité de l’ordinateur qu’il protège en filtrant me trafic entrant et sortant. Il opère en scannant les différents ports et en analysant les adresses IP qui tentent de s’y connecter. En fonction d’une liste préétablie, il autorise ou non la connexion. Ainsi, le trafic est entièrement contrôlé par l’utilisateur du pare-feu, qui diminue ainsi les risques de piratage en provenant d’un site malveillant. Le système d’exploitation Windows possède un pare-feu intégré.

Le pare-feu est aujourd’hui considéré dans le monde informatique comme le principal équipement de sécurité à avoir. Bien qu’il perde en efficacité lorsque la connexion est cryptée (utilisation de SSL ou d’un autre protocole de chiffrement), il permet aux administrateurs réseaux d’appliquer des politiques d’accès. Son rôle est de laisser passer ou bloquer le trafic entre deux entités, généralement le réseau interne de l’entreprise et Internet. Il est considéré qu’Internet est une zone dite « 0 confiance », car par défaut la sécurité considère que tout trafic entrant depuis le Web est un trafic potentiellement malveillant.

Une fois les configurations effectuées au niveau du pare-feu (interface locale ou virtuelle selon la nature de ce dernier), le modèle de connexion est alors basé sur le principe du moindre privilège. Le filtrage est réalisé sur plusieurs éléments :

  • L’origine et la destination du trafic (adresse IP, port utilisé, type de réseaux…)
  • Les paramètres contenus dans chaque paquet réseau (validité, identification…)
  • Le contenu des données
  • L’identité des utilisateurs impliqués (cela fait alors généralement appel à un service tiers, comme un Active Directory)

Souvent, le pare-feu est inclus dans le routeur et facilité le déploiement et la configuration du réseau. Ce dernier peut être séparé en plusieurs sous-réseaux indépendants et non-communicants, appelés DMZ (acronyme de Zone Démilitarisées). De manière générale, la présence du pare-feu indique un filtrage générique au point d’entrée et de sortie d’un réseau, quel qu’il soit. On le place de préférence à l’extrémité d’un tunnel VPN (IPSEC par exemple), ou bien TLS. Lorsque la nature du trafic est chiffrée, il devient nécessaire d’inclure un certificat SSL permettant de re-chiffrer à la volée les données et les envoyer sous leur forme cryptée aux utilisateurs internes. Ces derniers devront par ailleurs avoir installé le certificat utilisé sur leurs navigateurs, sans quoi ils risquent de voir apparaître une alerte indiquant que leur navigation n’est pas sécurisée.


Quelle différence entre un pare-feu et un VPN ?

La principale différence entre un pare-feu et un VPN réside dans leur utilisation. Le but du premier est de protéger un réseau des connexions non autorisées. Le second, en revanche, a pour vocation première de rendre anonymes les données sortantes, pour protéger la vie privée de l’utilisateur. Un pare-feu ne peut pas crypter de données, ni masquer l’identité de l’utilisateur. Inutile de penser contourner des restrictions géographiques ou télécharger en toute sécurité grâce à lui. En revanche, bien qu’il protège aussi l’ordinateur de certaines tentatives de piratage, un VPN, ne scanne pas les ports de connexion pour empêcher un éventuel accès non autorisé. Impossible de compter sur lui pour faire la police et bloquer d’éventuels indésirables. 

Un pare-feu et un VPN sont-ils complémentaires ?

Un pare-feu et un VPN sont deux éléments qui concourent à la sécurité d’un réseau informatique. Comme ils ne remplissent pas la même fonction, ils sont complémentaires. Le pare-feu protège un ordinateur des tentatives de piratage par des tiers mal intentionnés. Il empêche les connexions non autorisées, en fonction des consignes édictées par l’utilisateur. Le VPN, quant à lui, permet de préserver la vie privée en cryptant les données entrantes et sortantes. Elles sont ainsi protégées des captations non souhaitées. L’identité de l’utilisateur est également mieux protégée, ce qui lui permet de contourner certaines restrictions géographiques. Installer ces deux dispositifs est une bonne mesure pour protéger efficacement un réseau informatique. 

Pare-feu et VPN sont deux dispositifs de sécurité informatiques, différents mais complémentaires. Le rôle d’un pare-feu est de déjouer les tentatives de connexion non autorisées par des tiers, en scannant les différents ports de connexions du réseau. Charge à l’utilisateur de fixer les restrictions qu’il souhaite. Un VPN, en revanche, a pour vocation de créer un tunnel de connexion sécurisé pour crypter les données entrantes et sortantes. Ainsi, la vie privée de l’utilisateur est protégée. S’ils diffèrent, de par leur but et leur principe d’action, il est intéressant de les combiner pour une meilleure sécurité.

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